- régalade
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• 1719; p.-ê. du mot région. galade et galet « gosier » (lat. galla), boire au galet, d'apr. 2. régaler♦ BOIRE À LA RÉGALADE, en renversant la tête en arrière et en faisant couler le liquide dans la bouche sans que le récipient touche les lèvres. régalade 2. régalade [ regalad ] n. f.• 1835; p.-ê. région. galas « branchages »♦ Région. Feu vif et clair de branchages, de bourrées.I.⇒RÉGALADE1, subst. fém.A. — Action de régaler quelqu'un ou de se régaler en mangeant et buvant. Plaisir de se régaler d'abord et d'amasser des gros sous ensuite, pour sa régalade (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Toine, 1885, p. 177).— Au plur. Festivités, réjouissances. Tout le surplus a passé en régalades (...) et tu n'as pas le droit de te plaindre, car tu en as été des régalades (HALÉVY, Mariage amour, 1881, p. 169).B. — Boire à la régalade. Boire, la tête en arrière, en tenant le goulot du récipient légèrement éloigné des lèvres de façon à ce que le jet de boisson tombe directement dans le gosier. Ils buvaient à la régalade à même une cruche de fer-blanc, pleine de l'eau d'une source (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 111).Prononc. et Orth.:[
]. Homon. et homogr. régalade2. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1719 boire à la régalade (Journ. des Sçav., p. 474 ds Trév. 1752); 2. 1808 « bon repas; partie de plaisir » et p. antiphr. « châtiment rigoureux » (HAUTEL). Dér. de régaler1; suff. -ade1.
II.⇒RÉGALADE2, subst. fém.Vieilli, région. Feu vif et clair, flambée. On s'assied, avançant les mains et tendant les pieds à la régalade d'une bourrée qui flambe (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p. 275).— P. méton. Bois léger que l'on allume pour faire ce feu. Athanase et sa mère se trouvaient, après leur dîner, devant un petit feu de bourrées, nommées des régalades, et que la servante allumait au dessert dans le salon (BALZAC, Vieille fille, 1836, p. 384).Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. régalade1. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1835 « feu vif et clair allumé pour réchauffer promptement les visiteurs » (Ac.). Mot dial. (cf. pat. de Florent en Champagne rigalade; rigalaïe, régalaïe, dans la Meuse; rigalée, régalée en Anjou) comp. de ré- tiré de régal et de galée « flambée » (dans les pat. du Nord et du Centre), dér. de gale « réjouissance » (v. régal et FEW t. 17, p. 473b); suff. -ade1. Fréq. abs. littér. Régalade1 et 2: 24.
1. régalade [ʀegalad] n. f.ÉTYM. 1719; p.-ê. du mot régional galade, et galet « gosier » (lat. galla), boire au galet, d'après 2. régaler.❖1 Boire (→ 1. Boire, cit. 11) à la régalade, en renversant la tête en arrière et en faisant couler le liquide dans la bouche sans que le récipient touche les lèvres.2 (1823). Vx. Action de se régaler (2. Régaler) d'une boisson, d'un mets.————————2. régalade [ʀegalad] n. f.ÉTYM. 1835; p.-ê. régional galas « branchages ».❖♦ Régional. Feu vif et clair de bruyère, de bourrées, etc. — (1837). ⇒ 1. Bourrée.0 Un petit feu de bourrées, nommées des régalades.Balzac, la Vieille Fille, Pl., t. IV, p. 312.
Encyclopédie Universelle. 2012.